La Grande Laverie est un concours de washing, où on lave la réputation sale et où l’on blanchit l’image terne de ceux qui ont du linge sale. SUV, fast-fashion, ville intelligente, les sujets de washing ne manquent (malheureusement) pas.
Au cours d’une journée, les participants à cet « atelier » imaginent et développement des campagnes de washing imbibées de mauvaise foi pour des clients pas si fictionnels. La métaphore est alors filée comme il se doit, puisqu’il faudra tour à tour :
- Récupérer le linge sale du client,
- Trouver la lessive la plus adaptée (green, social, civic, women, game, smart washing),
- Établir un programme de lavage sur mesure (campagne de communication, nouveau produit, action symbolique),
- Parfumer éventuellement avec un adoucissant (détournement ou récupération d’un fait ou phénomène de société),
- Avant de finalement procéder à l’étendage du linge dûment blanchi.
En cela, la Grande Laverie est un temps qui flirte ouvertement avec l’absurde pour mieux appréhender les procédés rhétoriques et autres effets de communication à l’œuvre derrière la pratique du blanchiment.
La Grande Laverie se veut une démarche parodique et satirique qui se moque des stratégies du “washing” et de la récupération, sous toutes leurs formes. Cependant, le format offre aussi un temps de respiration à celles et ceux qui militent au quotidien contre ces campagnes de récupération et aux petites mains qui les produisent malgré elle.